Québec vote a lancé il y a quelques semaines le parlement virtuel

Nouvelles perspectives

Québec vote propose son parlement virtuel sur son site internet. Il s’agit d’une plateforme électorale lancé il y a peu de temps et dont l’objectif est de faire participer le citoyen moyen aux décisions politiques quotidiennes. Encore à l’état embryonnaire, le projet commence à germer un peu partout au Québec. Depuis deux semaines, plus de 1500 personnes ont visité la page Web du parlement virtuel et une centaine de personnes se sont inscrites en tant qu’électeurs. Environ 25% des électeurs se trouvent dans la région du Bas-St-Laurent, mais la grande majorité des régions administratives du Québec sont représentées.

À l’annonce du projet, le scepticisme s’est fait sentir, mais les organisateurs ne se laissent pas défaire pour autant. L’objectif du projet est de tenter de donner un peu de sens à la politique d’aujourd’hui. Faire en sorte que les gens, en tant qu’électeurs ou députés virtuels puissent faire valoir leur point de vue et puissent s’impliquer dans la démocratie. C’est le principe même de la démocratie directe.

Interrogé à savoir si le parlement virtuel était un projet qui pouvait avoir un réel impact sur la démocratie ou sur les politiciens actuels, Richard Gauthier, responsable des communications de Québec vote, explique que «malgré ce qu’on pense, les politiciens sont toujours à l’écoute des idées ou besoins de citoyens pour se faire élire».

Il parle d’une importante influence des régions dans ce projet. En effet, «l’influence sera énorme puisque la décentralisation occasionnée par le Parlement virtuel voudrait dire que des politiques très régionales pourraient être mises de l’avant. Pour un grand territoire comme le Québec cela pourrait signifier la contribution plus enthousiaste des régions au développement du Québec.»

L’idée du projet est aussi de permettre de changer la perspective politique des gens. Beaucoup de gens se contentent de parler et de critiquer la politique d’aujourd’hui alors qu’ils pourraient faire bouger les choses. C’est ce que suggère la démocratie directe. « Libérés de toutes contraintes de partisannerie, les projets de lois seraient ramenés à des considérations citoyenne plutôt que seulement politique», explique M. Gauthier.

Consulter le magazine