Les souliers pleins d’eau, mais la tête pleine d’espoir.

Unis sous la pluie

Plus de 200 000 étudiants de partout au Québec étaient en grève pour démontrer leur désaccord avec la hausse des droits de scolarité, une première pour la province. «Pour des étudiants qu’on dit individualistes, c’est un signe qu’ils sont unis pour une même cause», confiait Martine Desjardins, présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ). Et pour cause, des autobus des quatre coins de la province se sont présentés à la Place Émilie Gamelin à Montréal afin de prouver que les jeunes Québécois sont encore capables de sortir dans la rue.

«La jeunesse d’aujourd’hui est encore plus manifestante que celle d’il y a 30-40 ans», scandait le sculpteur et activiste québécois Armand Vaillancourt lors de la manifestation. « Moi ce que je vois, ce sont des milliers d’étudiants qui en ont marre des décisions prises par le gouvernement», ajoutait Amir Khadir, député de Mercier et co-chef de Québec Solidaire.

Les étudiants présents ont demandé au gouvernement de bien vouloir s’assoir avec eux et d'écouter leurs solutions afin qu’il n’y ait pas de débordements ou de mobilisation plus radicale.  

L’évènement organisé conjointement par la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), la Fédération collégiale du Québec (FECQ), l’Association pour une Solidarité Syndicale étudiante (ASSÉ) et la Table de concertation étudiante du Québec (TACEQ) aura présenté le désir des étudiants présents de continuer à se battre pour leurs revendications invoquant au passage la possibilité d’une grève générale illimitée à l’hiver.

La manifestation s’est bien déroulée à l’exception des quelques manifestants qui ont lancé des projectiles vers les bureaux de Jean Charest. Seules quatre arrestations sont à déplorer.  

Capital politique ou sympathisants ?

Quelques politiciens étaient présents sur les lieux, notamment, Brian Topp, présentement en course à la chefferie au NPD. Ce dernier invitait même les manifestants à célébrer avec lui, dans un bar du coin, l’après-manifestation.

Lorsqu’interrogé sur le capital politique que pouvait faire des partis politiques lors de'un tel événement Amir Khadir a répondu : «Nous ne le faisons pas dans ce sens-là, dans notre cas ça fait partie de notre plateforme. C’était aussi important pour nous que pour les 20 000 étudiants présents.»

Crédit photo : Paul-Emile Auger

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