Le trio montréalais Plants & Animals étaient de passage au Cercle samedi dernier.

Arrivés à maturité

C'est pour conclure sa tournée canadienne que Plants and Animals s'est arrêté au Cercle en compagnie de Little Scream et de My Little Cheap Dictaphone. Un grand plaisir pour les fans de la vieille capitale n’avaient pas vu le groupe montréalais depuis le lancement de La La Land l'an dernier.

C'est en s'écriant «2010 is over!» que Warren C. Spicer a ouvert le show de Plants and Animals, offrant la surprise d’une nouvelle composition à la foule massive s’étant coincée entre les murs du Cercle. En fait, ce n'est pas moins de cinq nouvelles pièces que le trio trimballe en tournée depuis les dernières semaines, comme le confiait Nicolas Basque avant de monter sur scène.

En plus de ces chansons inédites, les membres de Plants and Animals ont pris plaisir à piger autant dans La La Land que dans Parc Avenue, son prédécesseur, exposant ainsi toute la variété de leur oeuvre. Le premier album datant de 2008, le groupe montréalais a montré tout le chemin qu’il a parcouru et l'expérience qu'il a acquise depuis, mais surtout l'importante évolution que sa musique a connue durant cette période. Le groupe étant reconnu pour avoir un style inclassable et un registre des plus variés a toutefois fait le choix de jouer ses pièces les plus énergiques, question de garder son public bien réveillé après avoir apprivoisé les nouveautés.

C'est donc un concert beaucoup plus rock que folk qu'a offert le trio montréalais en donnant une performance empreinte d'intensité et d'un petit vent de folie qui semble l'accompagner partout où il va. La batterie de Matthew Woodley a martelé des rythmes musclés et groovy sur lesquels se sont couchées les guitares mordantes de Spicer et de Basque, offrant une ambiance qui a semblé combler la foule. Il a par contre fallu attendre quelque temps avant de sentir l'enthousiasme de cette dernière. À mesure que les nouvelles compositions faisaient place aux titres les plus connus du groupe, les trois musiciens se sont peu à peu dégourdis, provoquant une réaction équivalente parmi leurs fans.

L'énergie du concert a culminé vers la fin, alors que Spicer et Basque se sont laissés aller à une sorte de danse des épouvantails, puis en faisant chanter la foule pendant une des pièces les plus intenses de la soirée, «Mercy». C'est cependant en clôturant le spectacle avec sa pièce la plus connue, «Bye bye bye», tirée de Parc Avenue, que le trio a véritablement ravi ses fans. Le rappel a quant à lui fait place à des morceaux plus doux laissant également transparaître le côté expérimental du groupe.

En première partie, My Little Cheap Dictaphone a offert une bien brève performance qui a tout de même convaincu la foule, à en juger par leurs applaudissements soutenus lorsque le groupe a quitté la scène. Les musiciens de Little Scream ont quant à eux montré beaucoup de potentiel, mais leur performance et les difficultés techniques ne rendaient pas justice à la richesse de leur son, laissant l'assistance plutôt perplexe.

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