Voyages Nord-Sud

C’est avec une intensité bien palpable que Elisapie Isaac entrevoit, avec Travelling Love, le potentiel de sa prochaine visite à Québec, le 20 février prochain au Grand Théâtre de Québec.

Darith Chhem

Courtoisie---Raphael-OuelletJusque là, l’artiste originaire du Grand Nord avait pu tâter le pouls de son plus récent matériel presque exclusivement chez «les Anglos» du Canada, en première partie de Black Wood; une tournée «géniale» selon elle.

La formule de son spectacle actuel diffère de celle en trio qu’elle avait adoptée dans la tournée There Will be Stars, son premier album solo sorti en 2009. Malgré qu’elle soit maintenant accompagnée de ses cinq «super musiciens», l’ambiance intimiste qui avait fait sa marque est préservée: «Il y a des moments totalement purs et petits, où il n’y a plus un bruit. En même temps, c’est plus dansant, ça groove plus, mais c’est pas imposé, ça vient naturellement», explique Elisapie.

Un spectacle somme toute à l’image de son plus récent album sorti en novembre 2012, Travelling Love, qu’elle qualifie « d’un peu plus pop, anglophone ; un mélange de chansons très émotives, très « femme », contrastées avec un côté plus léger, dansant, libre ». L’artiste avoue avoir voulu prendre ses distances d’un folk plus douloureux avec lequel elle avait souvent flirté auparavant. Pour ce faire, elle s’est entourée de fidèles collaborateurs ( Éloi Painchaud, Manuel Gasse, Gabriel Gratton ) et s’est renouvelée avec la présence ajoutée de François Lafontaine, de Jim Corcoran et de Brad Barr, notamment.

En fait, Elisapie dit avoir une grande ouverture dans son approche musicale: «Je ne me mettrais pas tout de suite dans une catégorie. Je pense que j’ai encore plein d’albums à faire et j’ai le goût de surprendre à chaque fois». C’est de manière apparentée qu’elle explique son choix de ne pas avoir absolument exploité le filon trilingue : « Je suis très instinctive. [ Chanter en anglais] ce n’est pas dénier ma culture, ma langue. Mon oncle qui faisait partie d’un des plus vieux rock bands des années 1960 chantait en anglais, mais ça veut pas dire qu’il n’était pas Inuk. Quand on écrit de la musique on n’a pas cette barrière-là, c’est très free. »

Quoi ? Travelling Love
Qui ? Elisapie Isaac
Où ? Grand Théâtre de Québec
Quand? 20 février 2013

Consulter le magazine