Critique littéraire : Le pourboire de Philippe Chagnon

Suite à la publication de deux recueils de poésie, Philippe Chagnon lance son premier roman, Le pourboire. Publié aux éditions Triptyque, il est disponible dans les librairies depuis le 27 février 2019.

Le pourboire raconte l’histoire d’un homme en voyage au Mexique accompagné de ses parents et de son amoureuse. Bien que la trame puisse sembler monotone, ce sont plutôt les multiples inquiétudes du protagoniste qui forgent chaque petit moment de l’histoire. Comme son nom l’indique, le récit se concentre principalement sur l’oubli du personnage principal de donner un pourboire au garçon qui s’est occupé de livrer les valises dans sa chambre d’hôtel. Après ce malencontreux évènement, le narrateur, tout au long de ses vacances au Mexique, se culpabilisera de cet oubli et tentera de retrouver de manière obsessionnelle l’employé de l’hôtel afin de réparer son erreur.

L’écriture de Philippe Chagnon dans ce premier roman est envoûtante. Malgré la simplicité des évènements, on se retrouve malgré nous désireux de connaître la suite des péripéties du protagoniste. Que ce soit un problème de climatisation dans la chambre d’hôtel, un début de calvitie inquiétant, un coup de soleil sur la tête, une dispute entre ses parents ou encore le retour au Québec, tous les petits évènements quotidiens de la vie du touriste québécois dans le Sud ainsi que les émotions ressenties par celui-ci sont décrits de manière efficace, sans toutefois ennuyer le lecteur avec de longues descriptions. L’oeuvre étant plutôt courte, la prose de l’auteur va droit au but. Le pourboire est une lecture légère et accrocheuse, idéale pour le bord de la plage ou pour se changer les idées entre deux examens.

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