La Patère Rose ou l’ABC du sccès

Rejointe à quelques heures du lancement officiel de l’opus à Montréal, Fanny Bloom (Fanny Grosjean, de son véritable nom), leader du groupe, ne cachait pas sa nervosité : «Le lancement, c’est un double stress, mais on est prêts», indique-t-elle.

Son premier album à peine sorti, l’énergique trio – complété par le claviériste et échantillonneur Roboto (Thomas Hébert) et le DJ et batteur KiloJules (Julien Harbec), tous deux de la formation Misteur Valaire – semble déjà vouloir s’ériger comme l’une des figures incontournables de la scène émergente francophone. La Patère Rose a notamment offert plusieurs prestations remarquées lors de différents festivals au cours de l’été dernier, dont le Festival OFF dans la Vieille Capitale. Elle a de plus signé avec l’étiquette Grosse Boîte (Cœur de pirate, Avec pas d’casque, Tricot machine), sous laquelle est paru son album éponyme, le 10 mars dernier.

Priorité : le public
Malgré la reconnaissance du milieu musical à leur égard (Francouvertes 2008, prix «Étoile Galaxie Radio-Canada» de la Bourse Rideau 2009) le groupe demeure réaliste quant à la suite des choses. «On arrive à se démarquer dans les concours mais maintenant, il faut gagner le public. Pour l’instant, on prend ça comme ça vient, on attend de voir la réponse. C’est sûr qu’on souhaite rouler le plus possible parce qu’on aime ça!», affirme la chanteuse.

Et ça continue de belle façon pour le trio. La Patère Rose aura l’occasion de rouler sa bosse ce printemps et cet été puisque des spectacles sont prévus dans différentes villes du Québec. Sans compter que le groupe s’envolera pour l’Europe en juillet, où il participera aux Francofolies de Spa, en Belgique.

«Trois têtes valent mieux qu’une»
Si les textes de la formation sont signés Fanny Bloom, le son du groupe relève d’un travail commun. Pour celle qui a débuté en solo, l’expérience est des plus stimulante : «C’est un partage, c’est plus le fun à vivre et c’est plus facile. Trois têtes valent mieux qu’une et on s’entend super bien», affirme-t-elle. Le résultat? Une pop électro frivole, aux dires de la chanteuse, et où la voix rosée de Fanny Bloom s’impose.

Direction: la capitale!
Après sa première montréalaise, la jeune troupe s’arrête à Québec ce jeudi pour un spectacle que l’on pourrait qualifier de deuxième lancement. «On vient présenter l’album. On va faire toutes nos chansons et plus! On va faire quelques acrobaties avec des covers», mentionne la chanteuse. Une prestation qui s’annonce audacieuse et festive, à l’image de la bande.

Les voix féminines seront donc à l’honneur ce jeudi au Cercle, alors que La Patère Rose «émargera» en compagnie de The Giligans, une formation indie rock de Québec qui a d’ailleurs assurée la première partie de la jeune sensation Cœur de Pirate la semaine dernière, au Théâtre Petit Champlain.
 

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