Impact Campus a rencontré le metteur en scène de La mélodie entre la vie et la mort, présentement à Premier Acte

Derrière le rideau

Après déjà quelques représentations, Jocelyn Pelletier confie qu’il est content et que tout se déroule très bien, surtout en ce qui concerne l’évolution de la création. Chaque soir, les comédiens doivent se confronter au public, ce qui représente un grand défi pour eux considérant le tragique de la pièce. «Au fil des répétitions, on s’était créé un genre de cocon où les comédiens étaient à l’aise d’évoluer. C’est un texte qui a peu de mots, mais on l’a creusé pour faire ressortir tout le potentiel d’émotions. Maintenant, c’est en eux et ça ressort différemment pendant les représentations, dépendamment des soirs et de l’énergie qu’ils reçoivent du public. J’étais content parce que j’ai réalisé que mon texte pouvait être bien profond et nourrir amplement les acteurs. On n’a jamais stagné, la pièce a toujours évoluée.»

Quand on lui demande s’il a une façon de travailler adaptée à ce type de jeu et à cette gamme particulière d’émotions, le metteur en scène répond que oui, mais que cela reste tout de même «cinématographique»: «C’est très théâtral, mais ça reste quand même près d’eux. Même si c’est très proche du sentiment tragique, il n’y a rien de déclamé alors ça reste simple. Là, je polis du cristal avec les comédiens». Le travail entre le metteur en scène et ses acteurs comprend aussi un volet axé sur le corps. Une certaine importance y est accordée, «mais ce travail-là est toujours collé sur le texte et sur son émotion. On s’approprie les mots, on travaille comment les dire à l’autre, puis on les met dans le corps», explique M. Pelletier.

La distribution n’a pas non plus été laissée au hasard. On pense, par exemple, à Joannie Lehoux qui campe avec brio le rôle de Félicité. Le metteur en scène explique son choix bien simplement: «Quand j’ai fait la mise en lecture dans le cadre de la semaine Activité parallèle au Périscope l’année passée, c’est eux que j’ai choisis pour incarner les personnages parce que je les savais capables. Je savais qu’ils pouvaient me donner ce que je demandais, alors quand est venu le temps de monter la pièce à Premier Acte, je ne me suis pas posé de question. C’était naturel de les prendre à nouveau, ça allait de soi parce qu’on avait déjà une longueur d’avance».

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