La pièce Le cardigan de Gloria Esteban, signée par Joëlle Bond, est présenté au théâtre Premier Acte.

Du théâtre qui rapproche

La pièce est l’histoire d’une femme en peine d’amour qui fuit Montréal et ses échecs pour se réfugier à Québec, dans une bibliothèque du secondaire. Seul hic, son ancien amant est un chanteur célèbre sorti tout droit de Star Académie. Comment l’éviter? Dans un environnement différent, elle tente de s’adapter à sa nouvelle vie avec des rencontres plus enrichissantes les unes que les autres.

Théâtre accessible

Cette œuvre est la première mise en scène, prise en charge par Ann-Sophie Archer, d’un texte de Joëlle Bond. Amies, leur complicité et leur confiance ont permis d’augmenter la proximité entre le théâtre et le public, c’est en tout cas ce qu’elles souhaitent. «L’idée d’ouvrir la porte, de montrer [au public] que le théâtre n’est pas plate. Alors il va revenir et son esprit va s’élargir. Ça en prend du théâtre plus accessible», a expliqué l’auteure.

Cependant toutes deux avouent qu’elles ont trouvé important de ne pas s’écarter des références populaires comme la téléréalité. «J’aime ces référents-là, si c’est populaire, il y a une raison et je veux savoir pourquoi, et ainsi comprendre la façon dont je pourrai m’en servir pour que les gens s’arrêtent à ce que je fais», s’est confiée le premier rôle.  

Si des liens sont faits avec des courants populaires actuels, la pièce n’a pas écarté les modèles de tradition qui apportent à l’œuvre une touche de nostalgie bienveillante. «Je suis attachée au passé, au mélange de générations. L’espoir d’un fil humain qui nous lie, et d’une transmission. Le théâtre, c’est de l’histoire qui n’est pas écrite. Pour moi c’est important de se souvenir des petites choses. Celles qui sont personnelles et qui ont une plus grande résonance», dit Joëlle Bond.

Travailler et jouer ensemble

Ann-Sophie Archer avait tout d’abord un objectif envers l’auteure et l’amie, «que les mots de Joëlle soient mis de l’avant». Cette pièce a été en constante évolution, même après le choix des acteurs. «L’expérience de tout le monde était présente», a ajouté Ann-Sophie. Quant à Joëlle, le premier rôle (Fanny), elle est la plus jeune de la distribution. «Je suis entourée d’aînés; ce sont des amis, mais surtout des personnes de plus grande expérience. Avec Le cardigan, on passe une grosse marche avec ces acteurs-là. On apprend.»

Si l’échange est sur la scène, il est aussi avec le public. Autant Joëlle qu’Ann-Sophie l’ont compris. «L’univers télévisuel est tellement riche! On doit s’en inspirer. Mais au théâtre, tu es là! Le fait de conter quelque chose à 100 personnes qui ne se connaissent pas mais qui rient ensemble, c’est magique», a raconté Joëlle.

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