Troisième album studio très attendu de Feist après les acclamés Let it die et The Reminder. Quatre ans séparent ce dernier de Metals, une période où la

Feist – Metals (Arts & Crafts)

Troisième album studio très attendu de Feist après les acclamés Let it die et The Reminder. Quatre ans séparent ce dernier de Metals, une période la chanteuse canadienne en a profité pour repartir à neuf, loin des projecteurs.

Toujours entourée de ses fidèles complices Chilly Gonzales et Mocky, Feist revient avec un album plus rugueux et moins léché. De sa voix aérienne parfois trop haut perchée, elle chante cette fois des textes tourmentés, plus sombres, qui tournent autour de la déception amoureuse. L’écriture de Leslie Feist est précise, authentique, toujours en adéquation avec les musiques.

Ces dernières sont majoritairement rythmées (« A commotion », au tempo obsédant), parfois déconstruites. Impossible de ne pas battre du pied sur « How comme you never go there », la pièce la plus accessible de l’album. Mettant à l’avant-plan la guitare ou le piano mais n’oubliant d’étoffer les arrangements à l’aide des cuivres de Colin Stetson ou de cordes, ses mélodies oscillent entre la colère et la mélancolie, entre le drame et la ballade intimiste. À ce titre, « Caught a long wind » est un petit bijou de délicatesse feutrée, le piano et les violons s’entremêlent délicieusement.

Metalsest donc un disque parfait pour l’automne et sa grisaille, quelque chose de beau et de triste à la fois. Il souligne une belle maturité de la part de Feist, qui a su se renouveler sans se perdre.

4/5

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