L’imposant quintette rock Grimskunk était de passage au Cercle la semaine dernière devant une salle comble

Grimskunk au Cercle

En 20 ans, Grimskunk a enregistré sept albums et a réalisé plus d’une trentaine de tournées à l’étranger. Leur musique dite «hybride», qui explore à l’occasion les contrées du métal, du punk et même du ska, est devenue un incontournable au Québec. Mais les cinq musiciens montréalais ne s’arrêteront pas là: une compilation de leurs meilleures réalisations est sur le point de paraître. La formation prévoit aussi retourner au studio d’enregistrement avant la fin de l’année.

Jeudi soir au Cercle, c’était la Saint-Patrick, mais c’est comme si tout le monde avait oublié. Les gens répondaient aux coups de guitares et aux chants de Franz Schuller et de Peter Edwards en brassant la cabane. La basse de Vincent Peake grondait, la batterie explosait et personne ne portait de vert.

Parmi les pièces favorites qui ont été jouées, mentionnons «La vache», un classique. «C’était vraiment une de leurs meilleures performances», rapporte un de leurs admirateurs. Un autre ne les avait pas vus jouer depuis dix ans: «Je leur donne 9,6 sur 10 parce que la perfection, ça n’existe pas».

Un best of

Au début du mois d’avril, Grimskunk lancera Skunkadelic, une compilation regroupant le meilleur des sept albums qu’ils ont enregistrés à ce jour. «Le contenu va être étalé de manière à présenter toutes les époques du band», dit le claviériste du groupe et chanteur Joe «Evil». Quatre chansons seront aussi tirées de leur dernier album, Fires Under The Road, un disque rock hardcore dont le groupe se dit «très fier».

Seul un double vinyle sera disponible au Canada, un format que le groupe n’avait pas encore exploité. «Ce qui est bien avec le vinyle, c’est un son qui contient plus de basses. Les disques ‘’remasterisés’’ sonnent tous pareil aujourd’hui», affirme Joe «Evil». Un format disque compact sera quand même disponible en Europe pour les amateurs étrangers qui voulaient absolument mettre la main sur les classiques de Grimskunk. «Nos vieux albums sont difficiles à trouver en Europe et en Amérique du Sud», explique le musicien.

Jusqu’en Suède

Le 2 avril prochain, les cinq musiciens s’envoleront pour l’Europe. Quelques concerts se tiendront en France, en Allemagne et en Suède. «On est assez connus dans certaines villes. Même si c’est au Québec qu’on a le plus de fans, on rencontre de l’émotion partout», affirme Joe «Evil». La musique de Grimskunk a d’ailleurs quelque chose de rassembleur. «On est un band culte. Peu importe où on joue, il y a du monde qui participe et qui comprend la façon dont on voit les choses», ajoute-t-il.

Grimskunk prévoit aussi retourner en Amérique du Sud. Le quintette se souvient encore d’une de leurs prestations dans les rues de Goiânia, une ville en plein cœur du Brésil. «C’était vraiment extraordinaire comme ambiance. Les Brésiliens chantaient même quand on jouait des chansons en français», raconte le claviériste. «J’ai hâte d’y retourner.»

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