L’événement sous forme de 5 à 8 mettait en vedette les t-shirts aux dessins tordus de Baltrakon, les sacs à dos et à bandoulière de OBV et les accessoires d’hiver d’Achigan Éco/Design. En plus d’être confectionnés à Québec, les produits offerts par ces designers ont le mérite d’être équitables, de qualité et uniques en leur genre. Par exemple, Marc-André Roy, l’homme derrière Baltrakon, choisit des t-shirts de marque American Apparel pour imprimer ses dessins, alors que les filles d’Achigan récupèrent des chandails de laine et recyclent du polar pour créer leurs mitaines, capuchons, pantoufles et autres accessoires. Finalement, Olivier Bhérer-Vidal (OBV) travaille surtout avec du nylon très résistant pour la fabrication de ses sacs, mais il a aussi déjà fait des collections à partir de pantalons et de voiles de bateau.
Une formule gagnante
Bien que la compagnie Achigan soit habituée d’organiser ses lancements de saison au Cercle, le fait de s’associer avec Baltrakon et OBV est une première. L’initiative s’étant avérée positive, l’évènement pourrait très bien se répéter. Tous les designers s’accordent pour dire que l’amalgame des trois collections permet une meilleure visibilité à chacune et apporte une nouvelle clientèle. Rencontrer le public lors de tels événements est un énorme avantage pour les créateurs. En effet, pour des productions à très petite échelle comme celle d’OBV, il s’agit d’un excellent moyen de diffusion qui renforce le bouche-à-oreille. «Ça nous permet aussi de remercier nos clients les plus fidèles qui aiment découvrir nos nouveautés avant qu’elles ne sortent en boutique», souligne Mélanie Pelletier, une des deux fondatrices d’Achigan Éco/Design.
Un public intéressé par l’achat local
Des dizaines de curieux ont assisté au défilé et ont parcouru les kiosques de vente des créateurs. «Je suis venue pour fouiner, peut-être dans l’idée d’acheter», a fait savoir Claudia, une étudiante en construction textile de l’École des métiers d’arts. La beauté du vêtement ou de l’accessoire demeure un critère incontournable lors d’un achat, mais les invités présents au défilé se décrivent comme étant de plus en plus sensibilisés à la production locale. «Depuis deux ans, j’essaie d’acheter des choses qui sont faites ici. Je suis consciente de l’impact de mes achats», a affirmé Gabrielle, une habituée des t-shirts de Baltrakon.
Les créations des trois designers sont toutes disponibles chez Escogriffe à Québec. De plus, OBV est présent chez Morgan Bridge, alors que les t-shirts de Baltrakon sont vendus chez Séraphin. Quant aux produits d’Achigan, on les trouve chez Rose Bouton, Artisans Canada et Code Vert. Mis à part Baltrakon, qui possède déjà une boutique en ligne, la vente par Internet reste encore à développer chez Achigan et OBV. Toutefois, ils ont confié que cette projet ne saurait tarder.
