Les Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) sont présentement à l’affiche au Cinéma Cartier.

Le documentaire débarque en ville

Moins d’un mois après la deuxième édition du Festival du nouveau cinéma (FNC) à Québec, le Cinéma Cartier présente (depuis le 26 novembre) un clin d’œil aux RIDM, qui soulignaient dans la métropole leur 13e édition du 10 au 21 novembre dernier. Parmi la centaine de documentaires qui étaient au programme, 13 ont été sélectionnés pour le bonheur des cinéphiles et des curieux de Québec.

À l’inverse du FNC à Québec, qui a imposé des contraintes de disponibilité de copies lors de sa sélection, Michel Savoy, directeur de la programmation des RIDM à Québec, affirme avoir eu «le choix de tout». Ses principaux critères de sélection reposaient sur la qualité, le sous-titrage francophone et l’origine des films. En effet, huit documentaires sont québécois, alors que les cinq autres représentent bien le volet international de l’événement avec des œuvres provenant (certains pays étant collaborateurs) d’Ouzbekistan, de Russie, d’Allemagne, de Suisse, de France et des États-Unis.

Parmi la sélection du RIDM à Québec, un seul ne figure pas dans la programmation montréalaise 2010. Les Super mémés, distribué par le centre de production indépendant Vidéo Femmes, sera projeté le mardi 30 novembre à 17h45. «Un film a été annulé, n'ayant pu être terminé à temps pour les RIDM à Montréal et à Québec.  Comme solution de rechange, j'ai opté pour un film que j'avais dû refuser, à regret, pour la programmation régulière du Cinéma Cartier», explique Michel Savoy.

Deuxième essai

Les RIDM n’en sont pas exactement à leur première édition dans la Vieille Capitale. Du 11 au 15 novembre 2009, le festival présentait une douzaine de documentaires issus de sa programmation officielle, au Musée de la civilisation de Québec. Toutefois, Roxanne Sayegh, directrice générale des RIDM, pense que l’événement aura plus de succès dans un endroit mieux ciblé qu’un musée. «Comme le FNC à Québec engendre une réaction positive et que le Cinéma Cartier a un public fidèle, ça risque de bien fonctionner», analyse Mme Sayegh. Celle-ci, qui a observé aux rencontres montréalaises un taux d’achalandage plus élevé que l’an passé (ce dernier est passé de 48% à 66%), affirme que l’expérience des RIDM à Québec pourrait très bien se répéter au Cinéma Cartier. «Habituellement, lorsqu’on établit un nouveau partenariat, il est renouvelé», soutient-elle. Quant à Michel Savoy, qui a lancé la proposition aux RIDM au cours de l’été 2010, il se dit confiant du déroulement des choses. «Quand les gens sont ouverts et qu’il y a de la disponibilité au niveau des salles, tout est possible», estime M. Savoy, d’autant plus heureux de respecter le mandat initial du Cinéma Cartier: accueillir des festivals et présenter des films qui autrement, ne seraient pas vus à Québec.

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