La renommée de Nicolas Pellerin, frère du célèbre conteur québécois, monte des échelons.

Nicolas Pellerin remporte un deuxième Félix.

Avec plus de 100 représentations de leur spectacle en 2009 et tout autant en 2010, les affaires vont bien pour Nicolas Pellerin et les Grands Hurleurs. Et ça continue: le groupe est présentement en tournée partout au Québec et prévoit la sortie d’un deuxième album en novembre 2011. En entrevue téléphonique, le chanteur et multi-instrumentiste (violoniste et podorythmiste) nous parle de son parcours.

Les débuts
«J'ai commencé à jouer du violon assez tard, vers l'âge de 20 ans. Mon père était le deuxième meilleur tapeux de pied du village dans le temps, mais je ne me souviens pas avoir appris à taper du pied. Quand j’avais 12-13 ans, mon frère Fred avait 16-17 ans et il jouait du blues dans les bars. Il était chansonnier et était aussi dans des bands. Je regardais ça aller, et à 15 ans, je suis tombé dans la musique québécoise. Adolescent, comme emploi d’été, j’ai travaillé dans des shops de soudure, j’ai fait de la construction, puis j'ai étudié les maths avant de faire de la musique. Mais de fil en aiguille, j’ai rencontré des gens ici et là, dans des festivals, et ça s’est construit. À midi et quart le 26 décembre 1999, au lendemain d'une session de jam à Trois-Rivières où j'avais essayé de jouer du violon pour la première fois, ça a commencé. Depuis, je ne fais que ça, jouer du violon», raconte Nicolas Pellerin, originaire de Saint-Élie-de-Caxton, en Mauricie.

Avec les Grands Hurleurs
Nicolas Pellerin travaille sur sa musique à temps plein. Accompagné des musiciens Simon Lepage et  Simon Marion (les Grands Hurleurs), l’artiste peaufine constamment son art et explore différentes avenues, tout en respectant l‘origine des pièces traditionnelles. «On est toujours à l’affût de nouveaux répertoires. Il n’y a pas de pattern de show, pas de routine. On veut être originaux et pousser le plus loin possible. Tout ça, avec nos couleurs: on cherche à insérer des effets sonores et des arrangements modernes, pour créer des ambiances et des atmosphères, bref, notre propre son. Les trois, on s’entend bien, on a une même vision de la musique, du projet et des tounes. Je pense qu’on tient une bonne formule», estime le «petit frère» du célèbre conteur québécois en spécifiant que la démarche du groupe est importante, mais qu’ils ne veulent pas se prendre au sérieux pour autant.

Proche de son public, Nicolas Pellerin n’hésite pas à communiquer avec lui par le biais de la page Facebook du groupe, où il tient les amateurs de son art informés des dernières nouvelles du trio. «Je trouve ça important de rassembler le monde. C’est bien que les gens nous écrivent sur Internet, ça me fait vraiment plaisir», indique le musicien, notamment détenteur d’un diplôme collégial en musique traditionnelle.

Une affaire de famille
Jusqu’au 4 janvier 2011 aura lieu, à Saint-Élie-de-Caxton, la troisième édition de la Féerie de Noël. Mentionnons que l’événement a été couronné Lauréat des Grands Prix du tourisme québécois 2010. Il s’agit d’une visite guidée du patrimoine légendaire du village, à bord d’une carriole tirée par un tracteur. En compagnie d’un guide, les visiteurs sillonnent les rues de l’endroit pendant que la voix enregistrée du conteur Fred Pellerin raconte les histoires de Saint-Élie-de-Caxton et de ses habitants, le tout dans un décor enchanteur du temps des fêtes. Nicolas Pellerin est également impliqué dans cette activité patrimoniale: sa musique accompagne les textes de son frère.

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