Courtoisie: Flickr, L. Richarz, Creative Commons

Les charcuteries sur la sellette

Une vaste étude européenne conclut qu’il existe un lien accru entre une grande consommation de viandes transformées et une mortalité prématurée due à des maladies cardiovasculaires ou cancéreuses. L’étude, publiée dans la revue BMC, a été réalisée sur 448 568 personnes parmi 10 pays européens sur une période 13 ans, reflétant par conséquent une alimentation très hétérogène.

Maya Bernard

Courtoisie: Flickr, L. Richarz, Creative CommonsEn 2009, certaines cohortes américaines avaient avancé et publié une association entre la consommation de viande rouge et un risque accru de décès. Cette nouvelle étude suggère qu’aucun lien de la sorte n’a pu être établi, tant pour la viande rouge que pour la viande blanche.

En revanche, les chercheurs européens concluent que le risque accru de mortalité grimpe de 44 % pour les personnes consommant plus de 160 g de charcuterie par jour, en comparaison avec celles qui limitent leur consommation à moins de 20 g quotidiennement.

En se limitant au risque de développer des maladies cardiovasculaires, le risque bondirait à un score de 72 %.

Précisons que les chercheurs ont pris en compte le fait que les personnes consommant davantage de charcuteries avaient également tendance à avoir une moins bonne hygiène de vie, avec des habitudes de tabagisme, de consommation d’alcool supérieure, et de consommation de fruits et légumes limitée ( connus pour leur rôle antioxydant et protecteur ).

Les chercheurs expliquent en partie ces résultats avec le fait que les viandes transformées de manière industrielle — tels les saucisses, les jambons, les hamburgers, les terrines — contiennent en général plus de gras, de sel et d’agents de conservations que la viande rouge.

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