Les meilleurs partisans au pays

Danielle Turcotte, la mère de Mathieu Parent, était l’une d’entre eux. «J’étais là à sa première coupe Vanier, je serai là pour sa dernière», a-t-elle déclaré, confiante. Confiante comme tous les autres : les partisans du Rouge et Or s’attendaient tous à une victoire.

Les amateurs ont montré leur fidélité à leur façon. Venus en autobus ou en voiture, ils avaient tous hâte à l’ultime affrontement. «On est capables de dominer», a dit Dave Caron. Claude Drapeau et Roger Grégoire s’attendaient de leur côté à un match serré, mais toujours à une victoire. Le maire de Québec, Régis Labeaume, ne faisait pas exceptions à ceux-là. «Le Rouge et Or va gagner 32 à 14», a-t-il prédit.

Scott Koehler, chef de l’équipe de Tail-gaiters «The panthers» et partisan des Mustangs, traduisait bien l’état d’esprit des fans de Western Ontario. «Ça va être très plaisant, nous on ne rate aucun tail-gate, parfois on se rend même à l’intérieur», a-t-il affirmé a la blague. Bref, ils étaient là pour le spectacle et pour s’amuser.

Les partisans du Rouge et Or étaient visiblement moins nombreux, mais avec environ huit heures de route de plus à parcourir que pour les partisans de Western Ontario, c’est peu dire quant à l’effort partisan. «On s’attendait à une foule hostile, on a certainement les meilleurs partisans au Canada», a résumé l’entraîneur-chef, Glen Constantin.

«C’est complètement fou! Laval c’est d’une part les gars sur le terrain, et puis les partisans», a déclaré Victor Tremblay. «Cette coupe-là est à eux, ils ont toujours été là. Je me sens motivé d’être venu représenter Québec. Si le football prend tant d’importance dans la région de Québec, c’est certainement grâce aux partisans», a étayé Julian Feoli-Gudino, qui a joué son football collégial à Montréal.

Marc-Antoine L. Fortin était aussi du même avis. «Dix heures de route! C’est extraordinaire d’avoir autant de monde qui crient et qui dérangent l’autre équipe», a-t-il expliqué. «On se sentait comme à la maison», a même ajouté Alex Suprenant.

Les joueurs de dernière année n’ont pas manqué non plus d’exprimer leur reconnaissance. «Les années passées ici ont été incroyables à cause des fans. Ils faisaient plus de bruit que ceux des Mustangs», s’est exclamé Vincent Turgeon. Matthew Leblanc a lui aussi tenu a remercier la foule. «Ils nous ont supporté toute l’année, c’est mémorable, inoubliable», s’est-il exprimé, ne sachant plus quel mot employer.
 

La coupe Vanier, selon les Mustangs

L’entraîneur-chef de l’Université de Western Ontario, Greg Marshall, a été concis quant au résultat de la partie. «J’ai dit à mes gars, qu’il n’y a aucune honte à perdre contre une telle équipe, ils ont une meilleure formation que la nôtre, cela nous donne simplement l’heure juste quant à la marche à atteindre pour rivaliser avec la meilleure équipe au pays», a-t-il déclaré après la rencontre.

Michael Faulds, le quart-arrière, a expliqué l’issue du match à sa façon. «Le Rouge et Or ne nous a jamais laissé aller en profondeur, c’est une équipe contre laquelle il faut être patient», a-t-il affirmé. «Si vous voulez gagner contre Laval, vous devez jouer un football exempt d’erreurs.»

Mais pour les Mustangs, ce n’est que partie remise, car selon le vétéran maraudeur Matt Carapella, «les jeunes vont s’améliorer et prendre l’équipe en main. Grâce à eux, l’équipe sera de retour à la coupe Vanier l’an prochain», a-t-il avancé.

Un mot du recteur

«Nous avons sans doute le meilleur programme de football au pays, non seulement parce que maintenant nous sommes champions, mais par l’excellence académique de nos joueurs», a affirmé Denis Brière, en précisant que 15 joueurs parmi ceux présents sur le terrain ont une moyenne de plus de 80 %.

Selon M. Brière, le Rouge et Or est un modèle de discipline et de dépassement qui contribue au rayonnement de l’Université Laval à travers tout le Québec. «Je félicite les joueurs parce que c’est toute une réussite», a-t-il ajouté, le sourire aux lèvres.

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