Rimouski brise la glace

Pour Pierre Etcheverry, responsable du comité environnement de la coupe Memorial, les objectifs seront difficiles à réaliser la première année. Mais pour lui, le but est d’instaurer une tradition. «Lancer la vague dans le bon sens permettra aux autres de faire mieux», a-t-il soutenu. Selon lui, à la base, il faut d’abord initier des changements de comportement.

Des changements qui comprennent par exemple l’utilisation de récipients pour la distribution de liquides, donc peu ou pas de bouteilles, avec l’objectif d’atteindre zéro déchet. Être «carboneutre», c’est aussi prévoir les émissions de gaz à effet de serre dues à l’évènement et planter un nombre d’arbres suffisant pour neutraliser ces émissions. Les autres recommandations consistent à réduire l’utilisation du papier, préconiser les déplacements à vélo, et la liste continue, avec environ 20 autres objectifs écologiques.

Impliquer les participants
Selon Annie Thivierge, adjointe aux communications pour l’Océanic de Rimouski, tout le monde va être sollicité. Autrement dit, impossible d’ignorer la Coupe Verte. «Les mesures vont s’appliquer à tout le ‘‘Village Memorial’’, on va être omniprésents avec ça», a-t-elle rappelé. En plus d’un kiosque, d’un service de navette et des escouades de bénévoles, les joueurs vont être invités à participer.

Le mouvement suit les motivations des joueurs de la Ligue nationale de hockey (LNH), qui ont décidé d’être carboneutres en 2007-2008. Une initiative avant-gardiste, rappelle M. Etcheverry, qui est aussi directeur scientifique du laboratoire de recherche en développement durable, Contact Innovation. «Sans généraliser, ce genre de mesures environnementales n’est pas encore dans les mœurs sportives», a-t-il dit. Nous allons laisser des traces, des données pour que les autres puissent partir de ça», a insisté M. Etchverry. Bref, pour lui et pour le reste du comité, il faut faire en sorte que Rimouski se démarque.

En 91 ans de coupe Memorial, c’est la première fois qu’un tel projet est mis à l’essai. Vancouver semble aussi vouloir rendre les prochains jeux olympiques des jeux plus «verts». La vague arrivera-t-elle à Québec pour la prochaine saison du Rouge et Or?

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