Les Stingers battent le Rouge et Or 15 à 10.

Une deuxième défaite contre Concordia

La rencontre était attendue par le public québécois et par les joueuses de Bill McNeil, l’entraîneur-chef lavallois. Le choc a tenu toutes ses promesses: après le revers du Rouge et Or 9 à 10 à Concordia le 17 septembre dernier, les Lavalloises ont encore fait souffrir les Stingers pendant 80 minutes. Mieux, Concordia a douté jusqu’au coup de sifflet final. C’est ce qu’a confirmé à la fin de la rencontre, la talonneuse remplaçante Marie-Pier Cayer: «Au début du match, alors que j’étais sur le côté (du terrain), j’ai vu qu’elles avaient peur de nous. Et nous avons été agressives dès le début de la partie».

Un manque de discipline
La première demie a été largement à l’avantage de l’équipe locale. Monopolisant le ballon, les Lavalloises ont campé dans le terrain adverse sans pour autant ouvrir la marque. Elles ont même pris l’ascendant psychologique sur les Montréalaises en réussissant à retourner plusieurs de leurs mêlées. C’est pourtant Concordia qui  a transpercé en premier le rideau lavallois. À la 24e minute, l’arrière Jenna Giulani a inscrit le premier essai de la rencontre. Avec une pénalité près des 30 mètres, la botteuse lavalloise Claudiane Renaud a eu l’occasion de resserrer le pointage avant la mi-temps, mais son tir a échoué sur le poteau.

«La naissance d’un collectif»
Dès le début de la seconde période, les Lavalloises sont reparties à l’assaut du but adverse. À la 47e minute, le pilier Élie Papineau a aplati le ballon après une chevauchée de Karen Paquin. L’essai a été transformé dans la foulée par Renaud et Laval a pris l’avantage 7 à 5. Copieusement sifflée par les partisans du Rouge et Or, la botteuse de Concordia, Jackie Tittley n’a pas tremblé et a inscrit une pénalité de 35 verges. À douze minutes de la fin de la partie, Renaud a permis à Laval de pointer à 10-8, grâce à une pénalité de 15 verges.

La victoire semblait alors assurée, mais c’était sans compter sur l’efficacité de l’équipe montréalaise qui a marqué un second essai transformé sur l’une de leurs rares incursions dans le camp lavallois. Les protégées de Bill McNeil ont jeté leurs dernières forces dans la bataille dans les cinq dernières minutes, mais ne sont pas arrivées à trouver la faille dans la défense de Concordia. «Je ne veux blâmer personne, mais on a peut-être commis quelques erreurs tactiques de bonne volonté en fin de partie», a indiqué Bill McNeill. Le technicien a surtout retenu la naissance d’un collectif. «On méritait de gagner, mais nous avons trop souvent été pénalisés par l’arbitre. Un esprit d’équipe a vu le jour. J’ai discuté avec le coach de Concordia. Il voit nos progrès. On a gagné le respect de son équipe. Sur les deux matchs, il n’y a que six points d’écart. C’est positif en vue de la finale provinciale (dans trois semaines).»

D’ici là, l’équipe lavalloise devra utiliser le dernier match de la saison régulière à Sherbrooke dimanche prochain «pour corriger des erreurs répétitives en touche» et lors des phases de regroupement. Avec 6 points, le Rouge et Or occupe présentement la deuxième place du classement derrière Concordia.

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