«Trouve ta place !» ressemble à un mauvais slogan gouvernemental.

Savoir où être.

«Trouve ta place !» ressemble à un mauvais slogan gouvernemental. Et  pourtant, par les temps qui courent, disons les dix ou vingt dernières années,  l’expression pourrait mener le monde.

Trouver sa place c’est s’inclure dans une société. À défaut de n’avoir que ça dans lequel s’inclure. Il s’agit donc de se placer sur l’échelle sociale et s’y faire une place confortable. Et vu que la notion de confort à une fâcheuse tendance à être complètement différente d’une personne à une autre, on est pas sorti de l’auberge ! 

Commençons avec l’incroyable affaire de la loi 204, une des priorités pour la Ville de Québec et l’Assemblée Nationale dès cette semaine. Une priorité ou, du moins, ce qui devrait l’être. C’est aussi une question de place dont il est question ici, alors que Denis De Belleval, ex-directeur général de la Ville de Québec, utilise tous les moyens légaux pour soumettre le pouvoir législatif au judiciaire. En d’autres mots, le politique n’a pas une place supérieure au droit.

Continuons par la place recherchée par le peuple palestinien. Alors que la demande de reconnaissance d’un État Palestinien à l’ONU fait pointer à l’horizon une situation difficile pour les prochains mois,  les états-membres se sont déjà positionnés sur la question. À l’heure où ce journal est sous presses, les États-Unis ont déjà fait savoir qu’ils imposeraient leur droit de veto à toute résolution en ce sens.  Le Canada s’opposera aussi à cette reconnaissance. Conserver le statu quo de ce conflit qui perdure ou modifier la position des acteurs du dialogue en acceptant un réel dialogue bilatéral ? 

Finalement, la place du monde étudiant. Trouver sa place signifie ici, se définir en tant que réel poids social, en tant que citoyens à part entière. Passer des menaces aux actes en est devenu un art. Tout comme la -très courte- grève des médecins résidents, faut-il vraiment dépenser du temps et de l'énergie pour une solution qui aurait pu se négocier bien avant ?

Consulter le magazine